Bibliographie


En 2000, je déclarais a qui voulait l’entendre que je «ferais bien l’auteur, pour changer». Je croise alors la route de Nadia Essalmi des Éditions Yomad, qui vient de réaliser «Cache-cache Houda» avec Nathalie. Elle me présente un texte de Mohamed Dib d’une simplicité pratiquement minimaliste. Une proposition qui ne se refuse pas.
Pour l’occasion, j’opte pour des collages de papiers déchirés. Ce choix s’est imposé pour les personnages du Feu et de l’Eau, réalisés en papier brulé pour l’un, et mouillé pour l’autre.
D’abord surprise devant les originaux, Nadia Essalmi a été convaincue par Marie Louise Belarbi, dans la librairie de laquelle avait lieu le rendez-vous. 
Salem et le sorcier a reçu le Prix grand Atlas 2001. Ce prix était attribué pour la première (et à ce jour la seule) fois à un illustrateur, catégorie littérature jeunesse.Salem et le sorcier a été sélectionné en 2002 par la International Children Digital Library dans la catégorie White Ravens.

Il existe une deuxième édition, bilingue, du même texte, mais d’un illustrateur différent.



Du collage encore pour «Comment Nassim…», mais mixé avec diverses autres techniques. La typographie, de plsieurs coulurs selon les personnages est censée faciliter la théâtralisation du texte, avec plusieurs petits lecteurs, dans une classe par exemple.


Depuis longtemps je travaille autour de graphismes bilingues. Sans grand succés, mes interlocuteurs me renvoyant aux différents sens de lecture de l’arabe et du latin rendant «impossible» l’édition de livres bilingues.
En 2003, au cours d’une discussion informelle en marge du colloque littérature de jeunesse à Rabat avec Nadim Tarazi, je suggére de créer des livres «verticaux» pour remédier aux problèmes de sens de lecture,  en arguant du fait que cette orientation n’a jamais perturbé les lecteurs de Playboy.
À la demande de Houria Senhaji, Présidente de l’Association d’Appui aux Bibliothèques Rurales, les éditions Marsam, quoique sceptiques, s’engagent à publier un texte de Habib Mazini réalisé sur ce principe. Les illustrations mélant collage et informatique sont conçues en même temps que la typographie.
Le livre sera finalement publié en… 2005
Devant le succès critique, Marsam décide alors de créer une collection complète sur ce principe, comme quoi, tout vient à point à qui sait attendre.


En 2006, je suis un peu lassé des collages, technique dans laquelle je refuse de me faire enfermer. En plus ça fini par faire mal aux doigts !
Pour «l’âne et la vache», j’opte pour un retour au dessin et je mets au point une technique de «collage informatique» pour la mise en couleur, qui me permet d’intégrer nombre d’éléments photographiques. Et c’est nettement moins douloureux, pour les doigts.



Pour «le scorpion et le crocodile», je continue dans la même veine, mixant dessin, collages et informatique que pour «l’âne et la vache». Cette fois ci le dessin est réalisé à la plume, les couleurs à l’encre, craies et pastels, l’informatique servant à lier le tout.
J’en profite pour me laisser entraîner vers des influences «déco» un peu manièristes, de Klimt à Winsor MacCay.




"La maison de Lalla Chama" est notre premier livre «à quatre mains»* ce qui nous à permis de mixer des techniques de dessin, photo, collages, palette graphique et traitements informatiques.
Les voyages que nous avons fait dans l’arrière pays marocain, entre Demnate et Beni Mellal, ont directement orientés notre choix de berbériser l’histoire. Ce qui nous à permis de jouer sur les rythmes graphiques alternés des paysages et des tissus. Il y a même des traces de dinosaures sur certaines pages, si si.

*À deux mains serait plus juste. Une droite pour Nathalie, une gauche pour Alexis.


Au tout début de ce projet, la GTZ, agence de coopération allemande, nous avait contacté pour une exposition de nos dessins de presse concernant la condition féminine.
Par la suite, le projet est devenu un livre distribué chez les Adouls et dans les tribunaux, afin de sensibiliser tout le monde au nouveau texte de loi. Il a été demandé à chacun des illustrateurs sollicité de réaliser des illustrations autour de la nouvelle version de la Moudawana, le code de la famille Marocain, et ses répercussions sur la vie des femmes. Nathalie a pris en charge la partie concernant le mariage et la polygamie, Alexis le thème du divorce, du veuvage et de l’héritage.
En sus, nous avons réalisé la mise en page, bilingue, pour le compte des éditions Marsam. La particularité de l’exercice étant d’accorder des surfaces visuelles équivalentes pour les textes arabes et français. Un travail sur l’harmonisation des gris typographique des caractères latin et arabe.
Une hiérarchie stricte (c’est un texte de loi) clairement, et agréablement présentée, incluant des explications et des commentaires juridiques.
Le livre comprend les biographies des treize illustrateurs et de l’illustratrice.

Alexis

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