dimanche 22 mai 2011

Viol de nuit

Et oui, fidéle lectrice, fidèle lecteur, les routes sur lesquelles la vie nous entraine croisent parfois des frontières.
Pour notre dernier fait divers réalisé pour l'hebdo Actuel, l'histoire nous propulse dans la zone de rétention d'un poste de douane aéroportuaire. C'est là que notre héroïne, subsharienne tentant de rallier l'europe par des chemins marocains va faire la rencontre d'un douanier. Lequel ne sera pas insensible à ses charmes, ce qu'il lui manifestera de manière virile et autoritaire.

Évidemment, ce n'est pas parce que son violeur a été confondu que lui sera épargné la reconduite à la frontière.

Ah ben y a une justice quand même !

Et puis le viol par un représentant de l'autorité, ça a l'air tendance en ce moment…

samedi 21 mai 2011

Prendre l'Air

Comme tu peux le constater sur la photo, fidèle lectrice, je me trouve actuellement à Tanger, ou je m'adonne aux joies du cerf-volant au coucher du soleil sous un ciel aux couleurs variables…
Mais je te rassure fidèle lecteur, l'oisiveté ne me menace guère car le reste du temps, je suis en résidence pour préparer un projet théâtral d'envergure ! Rien moins que l'adaptation marocaine de la pièce de Bacri & Jaoui : un Air de Famille.
Un casting somptueux, un metteur en scène exigeant et talentueux, une tournée à la fin de l'année, je t'invite d'ailleurs à découvrir ce nouveau projet en cliquant ici même (c'est le blog du making of) !
Tu verra, il y a de superbes photos ! Celle-ci a été prise par Alain d'ailleurs… 
Qui est Alain ? Cliques je te dis, de toutes façons, la réponse est : soufflant dans le vent…

samedi 14 mai 2011

Malades imaginaires…

Et voilà, fidèle lectrice et fidèle lecteur, mes amours, le retour du fait divers. Et avec lui le retour d'un personnage récurrent dans l'imaginaire marocain : l'homosexuel, corrupteur évidemment.

L'homosexualité, un thème qui colle à l'image du Maroc depuis… pffffou, un temps fou, au grand dam des marocains dans leur apparente majorité.

L'homosexualité qui, comme dans d'ailleurs d'autres pays est un délit, ce qui explique (?) le retour régulier du thème dans la rubrique des faits divers.

L'homosexualité qui est aussi un des thèmes (mythe ?) fondateurs de la littérature contemporaine marocaine, depuis le Pain nu de Mohamed Choukri… Les quelques étrangers de l'école tangéroise, Bowles, Ginsberg Genet bien sur sont des références littéraires internationales et prestigieuse, mais de ce côté ci, ils sont l'incarnation du pédé corrupteur, lequel a bien évidemment une connotation coloniale trouble (l'oppresseur illégitime/le vecteur de progrés).
Ce personnage, on peut le croiser dans le Pain nu, bien sur, mais aussi dans Ni fleurs ni couronnes, de Souad Bahéchar, ou dans Partir de ce filou de Tahar Benjelloun, (après le mode traducteur de Choukri, le mode plagiaire). Ce personnage, on le retrouve aussi dans l'Armée du Salut de Abdellah Taïa, mais débarrassé de sa caricature de colonial corrupteur.

Mais revenons à nos moutons, dans cette histoire, nul besoin d'étranger du dehors pour pimenter notre fait divers puisque tout ceci se passe entre marocains.
Mais à part ça, on a tout le reste, sexe, drogue, corruption, avenir et famille brisés. Et bien entendu, une victime et donc, un coupable.
La tradition quoi.

Illustration bien entendu parue dans Actuel, magazine marocain, mais je ne sais plus trop dans quel numéro… l'actualité agitée de ses dernières semaines ayant un peu perturbé l'ordre et les délais de publication…

mardi 10 mai 2011

Atlas Typo

Un post que j'ai promis à mes étudiants depuis longtemps…

À la fin de l'an dernier, fidèle lectrice, j'ai eu l'occasion de travailler, au sein du Studio (et oui fidèle lecteur) pour le magasin/boutique/galerie K Fine Art. D'ailleurs je t'encourage vivement à jeter un œil sur ce boulot dont nous ne sommes pas mécontents.

Or donc, parmi une extraordinaire débauche d'objet plus admirables les uns que les autres, se trouvait un exemplaire des Kasbahs de l'Atlas, recueil d'images de Majorelle (Jacques), dans son coffret original, lequel contient également, enveloppé d'un tissu réalisé pour, une préface de Lyautey —himself— et un texte de Majorelle —itou.
Et là, à part la prose de Lyautey qui vaut son pesant de cacahouètes coloniales, spécialement le passage où il rend un vibrant hommage aux qualités d'espion d'agent de liaison de chic type de Majorelle, la composition typographique, au plomb, magnifique, sur un papier charnu, rude, me laisse pantois… qu'on en juge… (tu peux respirer, f.l.)



 




Oui oui, tu as bien lu fidèle lectrice… 520 exemplaires en offset, rehaussé d'or et d'argent, carrément.

Et du papier fabriqué à la main.

Et en caractère Europe de chez Deberny & Peignot, HEIN ? QUOI ? en caractère Europe ? Mince alors, on jurerait du Futura !

Ah ben oui, tout s'explique, en fait, c'est du Futura… vintage.

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