mercredi 30 juin 2010

Meknès, pour changer

Bonsoir fidèle lecteur, bonsoir fidèle lectrice, je vais te délaisser un peu pour expliquer de quoi il retourne aux quelques nouveaux qui d'aventure s'égarent ici.
Alors voilà, sur ce blog, tu trouvera régulièrement des illustrations réalisées pour la rubrique Faits divers du magazine Actuel, en vente au Maroc. Les sujets en sont variés, quoique évoquant immanquablement une part de sordide consubstantielle au propos (de manière intrinsèque, quasiment, si j'ose m'exprimer ainsi). C'est un boulot un peu étrange certaines semaines, parce que je ne m'habitue que difficilement à cette position d'intermédiaire entre les évènements et les lecteurs. J'en entends au fond qui disent voyeur(s).
Oui, bon, comme disait Andy "it's a dirty job, but someone's got to do it". OK il parlait de l'art.
Enfin voilà, cette semaine, dans le numero 53, si tu vas l'acheter, tu pourra lire l'histoire de cette petite fille de deux ans. Mais là, moi j'ai pas le courage de la raconter.

Qui c'est qui s'y colle ? Lemmy ? Merci Lemmy.

lundi 28 juin 2010

L-D. Briss

Personne ne se rappelle exactement pourquoi on l'appelle L-D. Ça doit dater de l'époque de son service militaire, expérience pénible de quatre mois. Une époque dont il parle peu mais dont il a ramené des techniques de laçage particulières pour grosses pompes.

Actuellement L-D est formateur en informatique dans une entreprise de Sécurité/surveillance qui se redéploie vers la cybersurveillance. Pour déconner, il dit qu'il est formateur parce qu'il les formate…
Lol.
L-D est aussi détenteur de record de vitesse en langage SMS-MSN (recordman du bureau 3 championnats de suite, et vainqueur lors du derby service informatique vs. compta).

L-D. collectionne les capsules de bouteilles de sodas de n'importe quelle marque. Ses plus vieux spécimens datent de 1947 (un truc argentin). Il en a des caisses à chaussures entières maintenant, alors de temps en temps il en sélectionne quelques unes, prend une série de photos et les mets en ligne sur un forum, dédié à cette activité pointue. Quand ça le prend c'est assez time consuming…

Question musique, une bonne période ska/toast à l'orée des nineties l'a amené à force de fréquentation des bars "rocks" de plus en plus blaques à croiser la voie du rhum…

Un chic type en somme.

Vous connaissez cette personne ? Vous disposez de renseignements complémentaires, d'informations inédites, d'anecdotes n'hésitez pas à nous en faire part dans les commentaires (pas d'attaques nominales, de calomnies ou de diffamation s'il vous plait).

Tous les amis imaginaires en un click !
La page officielle des amis imaginaires

mardi 22 juin 2010

Lui, l'extra vierge

Et voici et voilà, fidèle lecteur, fidèle lectrice, le spectacle continue, avec, sous vos yeux ébahis le retour hebdomadaire des histoires les plus consternantes, une plongée dans les bas fonds de la société, la tournée d'inspection des tréfonds de l'âme humaine, l'exploration des recoins les plus sombres de la psyché, là où l'intelligence elle même semble avoir renoncé à s'installer.
Ce coup-ci, je n'ai, comme tu le vois, pas pu résister, et je me suis résigné à donner un visage aux protagonistes de notre affaire. Faut dire aussi, que si j'avais représenté les trois personnages de dos, la pudeur du quatrième, dont on aperçoit ici que la cuisse virginale en eut été outragée…
Et c'est d'ailleurs pour réparer cet outrage fait à sa promise, lors de la visite prénuptiale, que Hamid, qui ne s'attendait visiblement pas à tel spectacle, a soudain…
…mais tu connais le truc maintenant toi aussi, fidèle lecteurice, tu sais bien que pour connaitre la fin de l'histoire il te faut aller sur le champ quérir ton exemplaire du numéro 52 du magazine Actuel !

Quant au grand prix du jeune lecteur que j'avais promis de te raconter, je t'invite ici pour le compte rendu, car, en vérité, j'ai la flemme de tout remettre ici !

Et je le prouve en musique

jeudi 17 juin 2010

Le Grand Prix des Jeunes Lecteur

Il ne t'aura pas échappé, fidèle lecteur, non plus qu'à toi, fidèle lectrice, que je suis du genre à militer dans l'association de parents d'élèves du coin. Quand d'aventure, ladite association organise un prix littéraire, récompensant un "auteur jeunesse", prix littéraire dont le jury est constitué d'élèves de CM2 et sixième, évidemment je me retrouve mêlé à l'affaire. Pour la XIe édition, j'ai donc réalisé cette illustr'.
Pour de vrai, du fait de quelques péripéties, l'image a été réellement "commencée" en 2008, mais ne s'est retrouvée sur le papier que cette année, avec une année "scolaire" de retard…
Cette année, c'est Jean-Marie Défossez qui a été choisi par les enfants, qui ont lu "Pour tout l'or du monde", et donc, normalement, je le rencontre demain autour d'un couscous. Son prix lui sera remis samedi, je vous raconterai…

Je vais changer le disque

mercredi 16 juin 2010

Chez Hephaïstos, propriété privée défense d'entrer

K oulou ayant lancé un concours de "fanart" pour fêter comme il se doit la sortie prochaine du tome 3 des aventures de son héros Titus, j'ai commis l'image que tu peux découvrir ici, fidèle lecteur. La mission était donc de représenter un des ses trois héros, ou les trois… enfin c'est ce que j'ai compris. Et donc dans "mon style". Hum. Donc voilà, un petit mix entre ma tendance pin-up fée, et les jeux d'éclairages auxquels je m'adonne d'habitude pour illustrer les faits div' pour Actuel.
J'espère que c'est "mon style", en tous les cas, j'ai trouvé ça adapté en cas d'heroic fantasy… Si il y a une chose qui est sûre, en tous les cas, c'est que mon style c'est surtout de m'efforcer de répondre à la question, tout en faisant semblant de répondre à côté… et donc, spécialement pour toi Koulou, ainsi que pour toi fidèle lectrice, un portrait de la princesse prêtresse forgeronne Maya dans un épisode inédit (V ? VI ?) de la saga : Que la Forge soit avec Toi !

Pour participer officiellement, l'ami Koulou demande qu'on mette le lien vers la page dédiée, ce que je fais : http://lemondedekoulou.over-blog.com/article-concours-de-fanart-n-1-51232293.html
et j'en profite pour encourager mes sympathiques camarades à participer à l'effort !
Par contrevanche, Koulou, pour le règlement, on pourrait peut-être trouver moyen de s'arranger discrètement, pasque là tout le monde nous regarde alors je vais pas le mettre ici, parce que je voudrais pas qu'on pense que j'essaie de soudoyer le jury, mais bon, quand tu veux on arrange le coup.

 La lettrine vient de chez Jessica Hische, merci Jessica !

Et pour la musique Asteria !

lundi 14 juin 2010

Cyber pépère

Hello ! fidèle lecteur, voici le retour tant attendu du crime dans les pages d'Actuel, et par voie de conséquence, celui des "horribles bon(s)hommes tout noirs" qui vont avec ! Au menu cette semaine un peu de cybercriminalité à la mode marocaine. Mais foin de piratage "classique", activité depuis longtemps passée au stade industriel, non, là, quand nos deux pandores se rendent au cybercafé du coin, c'est pour enquêter sans trop y croire sur le "hacking" du site du ministère de la justice. Quelle n'est pas leur surprise quand… mais pourquoi ne pas plutôt aller au marchand de journaux ? Le numéro 51 est encore en kiosque et pour une somme modique tu pourra devenir l'heureux propriétaire du texte intégral et d'une l'illustration spécialement conçue pour aller avec. Des années de bonheur et de félicité t'attendent ! Tu pourra même faire découvrir ce trésor à tes arrières petits enfants à condition de le tenir à l'abri de la lumière, dans un endroit sec et frais. Le support papier sur lequel l'œuvre est imprimée, par des méthodes professionnelles de qualité quadrichromique, garantit à votre investissement, fidèle lecteur et fidèle lectrice une longévité bien supérieure à toute gravure numérique sur support optique (CD-DVD). N'hésite plus à profiter de cette offre exceptionnelle limitée dans le temps (ben oui, c'est un hebdo quand même).

dimanche 6 juin 2010

Des racines à poils laineux

Il y a comme ça des fois des thèmes qui vous poursuivent pendant un moment, au point qu'on finit par se demander si c'est quelque chose dans les étoiles, une conjonction spécifique dans un décan idoine, ou si c'est une sorte d'attirance, qui ramène sans cesse aux même thème(s), sans qu'on n'en soit réellement conscient. Ou même si c'est l'entourage qui, à force de se focaliser sur des thèmes finit par en faire une problématique, à laquelle on est bien forcé de réagir…
Par exemple, en ce moment, c'est cette histoire d'origines, de racines, d'identité qui revient sur le tapis tout le temps, et finit par faire question (selon la terminologie du graphiste français de gauche formé dans les eighties).
Pas plus tard que ce matin, voilà-t-il pas que je tombe, en musardant sur la toile, sur cette info : le président du conseil général de la Somme, Christian Manable (PS), s'affole et fait interdire, in extremis, une exposition, de dessinateurs "jeunesse", qui devait se tenir dans la bibliothèque d'Amiens. L'expo en question devant présenter des œuvres à caractère érotique, damned !

Quel rapport avec mes "racines", me direz vous. Et bien je vais vous le dire, sans tergiverser, ni passer par quatre chemins et en allant droit au but. Il se trouve que pendant mon passage sur cette planète, j'ai traîné un certain temps du côté d'Amiens, où quelque ascendant familial m'a fait assidûment fréquenter la bibliothèque. Et même ses coulisses où j'ai pu voir quelques précieux incunables… Voilà pour la question identitaire. Je dois dire que l'ascendant familial en question, s'il m'a donné le goût des livres, aurait sans nul doute désapprouvé le thème de l'expo en question.

Le poil est-il de gauche ?
Là où ça devient grotesque est quand pour se justifier, notre édile déclare que […]deux œuvres, au moins, heurtent mes valeurs de gauche. Je vous laisse découvrir vous même quelles œuvres… Il précise même : La modèle dans le pré donne une image dégradante de la femme, et celle qui a le sexe épilé est ambiguë par rapport à la représentation de l'enfance.
Wowowow ! On se demande un peu sur quelle planète vit le camarade Manable quand même, vu que l'épilation pubienne à l'air furieusement tendance ces derniers temps (ce qui personnellement m'en touche une sans faire bouger l'autre, comme on disait au RPR).
Tout ça me donne plutôt l'impression d'un retour de la pudibonderie et du puritanisme (allez donc jeter un œil ici ou ), qui fait qu'on ne va bientôt ne plus pouvoir rien dire, ou dessiner qui ne soit absolument consensuel, le "consensuel" étant défini par on ne sait qui, mais en tous les cas fermement installé au carrefour du politiquement correct et du principe de précaution. Ce qui m'évoque le fameux dialogue de Pierre Richard et Depardieu* des Bronzés : "—Je sais pas ce qui me retient de vous casser la gueule ! –La trouille peut-être ?"

Donc, ni une ni deux, j'ai farfouillé derechef dans mes archives et j'ai (rapidement) mis la main sur cette belle illustration, qui date du temps où je m'exerçais au dessin vectoriel, sous Freehand®.
Il faut dire (et là je sens que je trahis un secret) qu'étant un dessinateur lambda, avant de commettre des "ouvrages jeunesse", il m'est arrivé, et je le confesse il m'arrive encore, de dessiner des famapoils. Je dois dire même, que j'en connais beaucoup, des dessineux, qui font la même chose, et depuis longtemps. Personnellement, ça a même dû me prendre du temps que j'usais mes fonds de culottes à Amiens justement. Quel pied ! d'être, de la classe, celui qui sait dessiner, parce que justement, tous les copains vous en demandent, des famapoils. Et l'aura que cela procure, au fond de la classe, hé hé, comment dire… ça l'fait.

Enfin, bon, je vais pas m'étendre sur l'importance du croquis de nu dans la formation du dessinateur (illustrateur, peintre, sculpteur). Mais il me semble qu'on devrait prévenir monsieur Manable que non loin de la Bibliothèque d'Amiens se trouve le Musée de Picardie, au sein duquel sont exposés depuis un bon petit moment quelques œuvres du ci-devant Puvis de Chavanne**, grand spécialiste (avec d'Ingres) en représentation king size de famapoils, sans poils. Faudrait voir à s'en occuper, hein, ça n'a que trop duré.


*Il me semble que c'est dans La Chèvre, mais je suis pas sûr. Oui bon, tout le monde peut se tromper…
**Puvis de Chavanne, qu'en mes jeunes années amiénoises, nous avions coutume de surnommer Pubis de Cheval… on s'amuse comme on peut.

PS : Là où ça ne manque pas de sel, c'est que parmi les œuvres censurées s'en trouve(nt) de Zaù, que j'ai croisé à l'institut français de Meknès dont certains murs étaient décorés de gravures coquines et licencieuses de Tomi Ungerer, également décrochées à Amiens !

Et pour la musique, tiens, fidèle lecteurice, une de mes chansons préférées par mon guitariste préféré et des copains/copines, et pour la bonne cause, en plus !

jeudi 3 juin 2010

J'aime Casablanca

Tiens, et pour qu'on me trouve sans me chercher, je vais aussi mettre "I love Casablanca".
Ces derniers temps, fidèle lecteur, il ne t'aura pas échappé que je ne me suis pas vraiment forcé à alimenter mon joli blog. Faut dire aussi que le crime fait un peu relâche et que c'est quand même bien pratique, le crime, pour animer le coin. Il y a aussi que j'ai été assez occupé a des activités plus ou moins militantes dont je me serais en fait volontiers passé. On ne fait pas toujours ce qu'on veut, non plus.

Ces activités militantes, qui plus est, sont bien dans l'air du temps, un temps où la question importante semble être l'identité. Savoir qui suis-je a l'air 'achement plus important qu'où vais-je, c'est dire dans quel état nous errons (petit patapon). J'ai lu aussi récemment le bouquin de Christian Roudaut , intitulé France, je t'aime je te quitte, publié  chez Fayard, que ma Moman m'a offert il n'y a pas longtemps. Bon bouquin, j'en recommande la lecture à tous les torturés de l'identité Nationale, expats où pas. Seul regret, on y parle pas de l'Afrique, ni du nord, ni subsaharienne, ce qui eut pourtant été fort instructif.

Et par ci, par là émerge la question du Pourquoi. Pourquoi y en a des qui choisissent l'immigration l'expatriation (en français dans le texte). Faut-il avoir quelque chose à fuir ? Le fisc ? La police ? Les syndicats ? Les immigrés ? Faut-il avoir quelque chose à gagner ? Honteusement, loin du regard des vrais Français ? Une reconnaissance impossible à obtenir ? Une opportunité professionnelle ? Un amour à rejoindre ? Enfin, brèfle, c'est quand même un peu suspect cette histoire, et on se regarde avec méfiance et suspicion, entre ceux qui sont restés et ceux qui vont bien finir par rentrer, quand même, pasque c'est tout de même pas normal de quitter comme ça un coin de la planète aussi proche de la définition du paradis.
Curieusement, il y a un point qui n'est jamais évoqué, sur le web ou dans le livre… Et si c'était juste histoire de profiter de la liberté que nous avons, nous autres français, d'aller et venir (presque) où bon nous semble, de nous installer où ça nous chante, et encore plus facilement là où l'Empire nous a laissé l'héritage de la francophonie. Après tout, c'est un droit que nous ne reconnaissons pas facilement nous même aux autres…
Et voilà, moi, je reste à Casablanca, pour le moment parce que j'aime cette ville. J'aime m'y promener le nez en l'air. J'aime sa vie. Parce qu'elle est explosive. J'aime la générosité de ses épiciers. J'aime son climat. J'aime sa langueur un peu décatie sous le soleil. J'aime détester aussi bien ses pauvres analphabètes et inciviques au moins autant que ses nouveaux riches incultes et inciviques —itou— et leur insupportable et universel usage du klaxon. J'aime l'ébullition de sa jeunesse, son combat et sa vigilance contre l'obscurantisme, sa revendication d'une identité dynamique, moderne, connectée, compatible avec son passé, son histoire. J'aime ses vieux restaux, ses bocadillos, ses pizzerias et ses chawarmas (je laisse les escargots à ceux qu'aiment ça). J'aime la corniche, sa nouvelle zone piétonnisée au moins autant que les frites-brochettes-spéciale® de chez Saâd et ses arbres coccinelles. J'aime faire du cerf-volant à Sidi Abderhamane, au printemps, quand le sable n'est pas encore masqué par les hordes de touristes avachis sur leur transat à 50 balles. J'aime le matin quand le port vomit un bric à brac sonore et trébuchant, une vague de camions, fenwicks, petits hondas qui rejoint celle des charrettes à bras, des ânes, des sakhars, des scooters et mobylettes des bouchkaras en plein centre ville. J'aime haïr sa pollution et ses embouteillages.
 Et en plus, j'aime me sentir investi de la mission de la sauver, de la protéger. De faire découvrir à ses habitants le trésor sur lequel ils sont assis.


 J'aime son amnésie… mais c'est le plus dur.
















 

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