lundi 27 décembre 2010

Le nez en l'air

Figure toi que l'autre jour, fidèle lecteur, une fidèle lectrice m'interrogeait en ces termes "pourquoi t'as marqué que t'aimais bien te promener le nez en l'air, à Casablanca ?".
Et bien, en fait, voilà pourquoi… et ça fait quelques années que ça dure…










Je caresse vaguement l'idée de faire un catalogue raisonné de tous ces motifs, vectorisés, redessinés et tout… mais, c'est un peu velléitaire, faut bien le dire. Néanmoins, l'accumulation de cette doc a récemment trouvé une application encourageante, dont la mise en ligne du côté du Studio ne saurait tarder !

Hop ! J'ai oublié de mettre la musique, bien, vous l'aurez voulu.

Chaque fois que je fais une modiff, ça me renvoie un mail, de la part de mon buzz… c'est cool, mais je vois vraiment pas à quoi sert ce truc…

mardi 21 décembre 2010

Divers faits, de Oujda à Safi

Ces derniers temps, la fréquentation assidue de quelques actrices talentueuses a singulièrement occupé mes soirées (j'adore écrire ça, on se croirait au XIXe siècle !) et j'ai eu l'immense regret* d'avoir a te délaisser, fidèle lectrice, et toi aussi un peu, fidèle lecteur.
Et donc, pour me faire pardonner mon retard, voici que je présente ici même, non pas un, mais deux fait divers, parus dans notre désormais fameux hebdomadaire, Actuel (n°73 et 74, si j'ai bien fait le compte).

 Pour commencer, quelques nouvelles de Ashraf Sekkaki, roi de la belle belgo-marocain, qui est réputé pour ses évasions à répétition. Évasion dont les moyens sont spécialement étudiés et adaptés aux lieux et circonstances, puisqu'après s'être fait remarqué en s'évadant d'une prison belge en hélicoptère, il s'est au contraire fait tellement discret qu'il s'est échappé des geôles marocaines d'Oujda en… sac à roulette.

Sac à roulette gracieusement tracté par quelques galants matons soucieux d'épargner cette peine à sa frêle complice !
 Quant à la deuxième image que j'offre à tes regards, parue dans le n°74 d'actuel, tu dois pouvoir encore la trouver en kiosque en te dépéchant un peu.
Il s'agit cette fois des aventures d'une bande de génies précoces de la finance. Pour occuper un week-end de désœuvrement, nos trois lascars avaient fait l'acquisition d'une imprimante couleur. Ils n'ont pas tardé à l'employer à fabriquer quelques bank-notes, comme on dit dans Tintin, dont la qualité laissait fortement à désirer puisqu'ils se sont fait gauler au premier essai.
Ne manquant pas de malignité, ils avaient courageusement envoyé un camarade innocent acheter une bouteille (d'eau, en plus) avec un billet de 20 Dirhams (±2€) de leur fabrication.
Ils risquent maintenant la prison à vie, aux termes de la loi marocaine…

Fait notable, chacun des billets de 20 Dirhams fabriqué leur avait en fait apparemment coûté 60… tout augmente ma bonne dame.

 Et maintenant, un peu de musique  (ce midi, 29°, dimanche à la plage, cerf-volant en T-shirt sous la pluie)!


*Tu parles ! Aucun regrets ! J'ai même pris un immense plaisir à monter cette pièce avec Agnès Ibrahimi, et si tu n'as pas eu l'occasion de la voir, qui sait ? Nous caressons l'espoir de pouvoir la présenter prochainement par-ci par là, mais chut ! C'est un secret !

samedi 4 décembre 2010

Loisir créatif

Et voici, fidèle lectrice, fidèle lecteur le moment de dévoiler le nouveau projet théâtral auquel j'ai eu le bonheur de participer. En effet, il m'arrive de m'adonner aux joies du théâtre, avec différentes casquettes, amateurisme oblige.


Sur ce projet-ci, ma grande copine Agnès m'a invité à mettre mon grain de sel dans la mise en scène d'une adaptation de 8 femmes, de Robert Thomas, une version "de crise" puisque, le casting ayant fait l'objet d'une mesure de réduction du personnel, il a bien fallu gagner en productivité, et réaliser l'exploit à l'aide de 7 femmes. Bien entendu, j'ai accepté sans même faire semblant d'y réfléchir, subjugué par l'idée de jouer travailler avec autant de talents unis à autant de grâce, de force,  de beauté et d'élégance.

Et bien évidemment, j'ai également revêtu mon couvre-chef de graphiste pour réaliser l'affiche, et sa déclinaison en spam cyberflyer. Ce qui m'a donné l'occasion d'un peu de sport typographique, adaptation oblige.
Mon goût pour les femmes de talent ne se limitant pas aux actrices et aux metteuses en scène, c'est à Nathalie que j'ai demandé de réaliser les portraits des différents personnages, tâche dont elle s'est acquitté avec brio, surtout compte tenu du délai bref qui lui était imparti.
Et voici et voilà, maintenant, place au trac spectacle.
représentations : jeudi 9 / samedi 11/ mardi 14 / jeudi 16/samedi 18 décembre à 21h

Quant au lien musical traditionnel, je l'ai caché dans le texte pour vous obliger à cliquer tout partout, enfin, surtout toi, fidèle lectrice (o!

vendredi 26 novembre 2010

Cancer

En ce moment, chez-nous-ici-au-Maroc, se déroule une campagne, publicitaire, de prévention du cancer du sein à laquelle je m'associe bien volontiers. Cette campagne est d'ailleurs assez largement et spontanément reprise par les nombreux blogs (de mode) féminins de Casablanca, comme, par exemple Ginger, Chocolate & Honey.

Pour l'occasion, j'ai ressorti de mes tiroirs ces deux illustrations sur le thème, réalisées en 1997 (oh bon sang ! déjà !) pour le magazine Citadine. À l'époque, je m'étais fait entrainer dans cette aventure par Rimbus, d'abord pour lui filer un coup de main sur la titraille, puis sur l'illustration, et enfin, j'ai fini directeur artistique du magazine. Ce fut l'occasion de nombreuses aventures graphiques et collisions culturelles en tous genre.
L'histoire de cette illustration a commencée en conférence de rédaction par une question toute simple : "…et pour l'article sur le cancer du sein ? Qu'est-ce que je mets comme illustr' ?"
S'en est suivi un débat d'anthologie !
La rédaction : "euh, ben on va mettre une image de cancer du sein, on a plein de cédés avec des images médicales !"
La Direction Artistique : "Eh les filles, vous les avez déjà regardées ces images ? C'est atroce ! On peut pas mettre ça dans le mag ! Je propose de faire une illustration, un dessin…"
La rédaction : "ah non, ça fait pas sérieux un dessin ! On va pas mettre un comic sur un sujet pareil !"
La Direction Artistique: "Mais, un dessin, c'est pas forcément un truc drôle ! Je peux faire une illustration sérieuse !"
La rédaction : "nanananan, c'est un sujet sérieux, on va faire une photo"
La direction de publication : "je vous préviens qu'on n'a pas les sous pour faire un casting !"
La Direction Artistique : "Bon OK, qui c'est qui pose ? (non Janfi, pas toi)"

La rédaction : "et alors, bon… euh… qu'est-ce que tu vois alors euh comme dessin ?"
La Direction Artistique : "ben, une fille qui montre ses seins je suppose, tout bien joli, bien dessiné, anatomique limite médical… super chaste. Tu vois les trucs de Léonard de Vinci ?*"
La direction de publication : "Quoi ? Une fille seins nus ? Une marocaine topless ? À poil ? You mean naked ? Nude ? Ça va pas non ? Et pourquoi pas une femme torse nu en train de se toucher ?"
La Direction Artistique : "ben, justement puisque vous en parlez, on a un encadré spécial palpation…"
Etc, etc etc

*Zahma !

Et voilà comment, pour la première fois au Maroc, a été publié une image de femme, seins nus dans un magazine.
Et voila comment, deuxième première de la presse marocaine, j'ai publié une illustration qui n'était pas un "dessin drôle genre bédé".

Bon, et maintenant, fidèles lectrices de ma génération, allez donc faire un tour chez le docteur, histoire de vérifier que tout fonctionne, c'est Lalla Salma qui vous le conseille. Elle est même sur Facebook (c'est bien parce que c'est vous).


Lors de la parution du numéro, tout le monde serrait un peu les fesses (sauf Janfi), la direction du journal était sûre qu'on allait se faire saisir ! L'inquiétude était à son comble, et en fait… il ne s'est rien passé.
C'était limite vexant, en fin de compte…

lundi 22 novembre 2010

Casa Typo

Je suis en ce moment, au studio, fort occupé sur un projet spécialement passionnant dont, bien entendu, fidèle lectrice, et toi aussi fidèle lecteur, je te tiendrai au courant dés que le temps et l'heure seront venus (c'est à dire dés que les nombreux fournisseurs qui se sont accordés de longs congés pour l'Aïd el kebir seront revenus au boulot).
Un projet passionnant parce que c'est l'occasion de conjuguer notre passion pour la ville de Casablanca, et ma passion pour la typographie. Une activité à laquelle je m'adonne depuis un moment et qu'il est fort plaisant de partager avec un client !

…on l'aimait bien, Nini pot de fer
Quartier Beauséjour…
Une des bonnes tables de Casablanca, bilingue qui plus est !
ben mon colon !

Les meubles Primarios ont connu des jours meilleurs, on notera l'analogie frappante avec l'école d'horlogerie
Juste en face, une sans serif terriblement moderne de la même eau
…dont l'esprit subsiste jusque dans les exercices "calligraphiques" d'époque…
… et contemporains
 Au sujet des deux dernières photos, je ne peux m'empécher de me demander si j'aurai autant d'indulgence dans quarante ans, pour l'affreux S de l'AHSEN loupé, que j'en éprouve pour les PIECES DELCTROM ENAGER, dont le grand âge m'inspire une bienveillante nostalgie.
Comme j'en ai déjà parlé ici, l'incurie dont font preuve les casablancais envers leur patrimoine, l'état d'abandon dans lequel se trouve de pures merveilles du paysage urbain, fait un peu mal au ventre aux seins. Surtout en contraste avec l'explosion immobilière permanente à laquelle on assiste simultanément, et qui produit de la médiocrité architecturale et de la bombe sociale à retardement à tour de bras.

Même dans le "haut de gamme" d'ailleurs, entretenir c'est un peu considéré comme travailler aux galères…


Autres articles sur Casa.
Casa typo, épisode 1

Comme d'hab, cliquer fait grandir. Les images.

samedi 20 novembre 2010

Cargo de nuit

Pour le fait div' de la semaine, fidèle lectrice et fidèle lecteur, je te propose une petite virée au nord, mais sur la côte Atlantique, une fois n'est pas coutume. C'est en effet à partir de cette côte qu'opèrent dorénavant les exportateurs trafiquants de haschich, lassés des tracasseries que leur font subir les gabelous méditerranéens.
Et c'est glissant silencieusement sur les eaux sombres de l'estuaire d'un oued obscur, au cœur de la nuit noire que nous retrouvons les entrepreneurs voyous dont le boss va se faire gauler en quasi direct dans les pages de ton hebdo favori, Actuel, n°69-70, pour cause d'Aïd el Kebir.

Bien entendu, fidèle lecteur, fidèle lectrice, tu aura noté que ce coup-ci, j'ai un peu poussé le système (une couleur+noir+blanc, contre jour) dans ses derniers retranchements et qu'il me sera difficile de faire plus sombre à l'avenir.

Et pour la musique ? et bien de la musique de circonstance

lundi 15 novembre 2010

Le changement dans la continuité

Quand parfois la morosité m'envahit sournoisement, je fais un tour chez VinZ et je regarde ma video favorite (mai 2007) :



Et oui fidèle (é)lecteur, fidèle (é)lectrice plus que deux ans de bonheur, faut en profiter.
C'était ma contribution à la liesse générale suscitée par la disparition du ministère de l'Identité Nationale.

mercredi 10 novembre 2010

Le pointeur de Salé

Chevauchant son vélo vert moucheté de blanc, notre prédateur urbain hebdomadaire est sur la trace de son gibier favori : la fesse.
La fesse ! fidèles lectrices et teurs, qu'il préfère ronde et juvénile, et sur laquelle il plonge tel un faucon rédempteur !
Le problème avec les faucons, comme dit le fiston, c'est que des fois, c'est des vrais !

Pour tout connaitre des détails de cette terrifiante histoire, il te faudra te procurer le numéro 68 du magazine actuel. Et tu y retrouvera l'illustration réalisée pour l'occasion, reproduite ci contre, à la rubrique "faits divers".
Oui madame. Bon allez ! on se bouge là ! En rythme !

samedi 6 novembre 2010

Copinage

Spécialement pour toi, fidèle lectrice, le fameux Monstrebleu que je confie à ta garde. Il est un peu en retard pour halloween à cause d'un stupide problème de panne de stylo plume (si quelqu'un pouvait m'expliquer pourquoi mon ƌƕƪƢȢȡ d'Art Pen ne veut plus écrire, et surtout comment y remédier, ça m'arrangerait bien, oui oui, je l'ai nettoyé).
Mais bon inutile de chercher des excuses vaseuses à quatorzeur, ça rime à rien, et mieux vaut tard que jamais ! Allez hop !

(et quand on clique dessus, il grandit !)

jeudi 4 novembre 2010

Fox news

Oh ! Je vois de la joie dans tes œils, fidèle lecteur, et dans les tiens zaussi, fidèle lectrice (qui sont bien plus beaux, tu sais), et je vous comprends ! comment, en effet ne pas être étreint d'une légitime allégresse en constatant ici et de visu* le retour tant attendu du fait divers dont tu as (et toi aussi) trop longtemps et inexplicablement été sevré(e)… délaissé(e) durant de longues semaines, abandonné(e) dans l'angoisse de ne point zêtre tenu(üheu) informé(éheue) des turpitudes des contemporains tes semblables, au point que tu n'avais pu trouver un consolant refuge que dans les bras de la rumeur, bercé(e) par la vox populi* (hi), ce qui n'est quand même pas une vie, hein, ma bonne dame.
Et la rumeur ! Tiens parlons-en de la rumeur ! Figurez vous qu'on racontait, il y a quelques temps pas si éloigné(éhesse) que ça, les méfaits d'un malfaisant qui avait pour manie de s'introduire dans l'appartement de femmes seules, de préférence dans les étages supérieurs de résidences dites de standing qui pullulent sous nos latitudes, afin de les agresser, longuement, jusqu'aux lueurs de l'aube avant de s'échapper après avoir fait disparaitre ses empreintes (enfin pas toutes justement) et dérobé ce qui trainait.
Un modus operandi* qui m'a immédiatement évoqué celui du Renard, un détraqué du même modèle, qui, souvenez vous, arpentait la campagne anglaise dans les eighties…
Le drôle avait même eu les honneurs de quelques pages dans des périodiques dans le genre d'Actuel (l'autre) ou l'Écho des savanes.
Par un effet qui m'a toujours échappé, c'était le genre de malfaisant qui pouvait se retrouver nimbé d'une mystérieuse aura qui en faisait un héros de la classe laborieuse, enfin, tel, me semble-t-il, que fantasmé par de jeunes "rebelles" soucieux de se différencier de leur extraction petite bourgeoise - mais peut-on s'extraire de son extraction ?
Enfin, ça m'a pas empêché d'aller danser, une fois ou l'autre, même si j'étais plus à l'aise du côté des victimes… 
(Les liens musicaux sont dissimulés dans la phrase précédente… sauras-tu les retrouver ?)

En attendant, celui-là, a, paraît-il été mis hors d'état de nuire. D'ailleurs, c'est dans le numéro 67 d'Actuel (celui-ci !).
Ce qui n'a pas pour autant rassuré quelqu'un que je connais dont on m'a dit de source sûre qu'elle connaissait personnellement un proche d'une des victimes de la bande, qui d'ailleurs était constituée de trois personnes, qui…

*en latin dans le texte

dimanche 3 octobre 2010

Mille bornes

Et voilà enfin, retardé par une parution papier décalée, le post de la semaine dernière, merci de votre patience !

11 morts par jour ! C'est le bilan des accidents de la route au Maroc…
Nouveau permis !
 Pour remédier au problème, un nouveau code de la route est sur le point d'être appliqué, accompagné d'une réforme du permis de conduire assortie. Ce nouveau code dont la mise en place est imminente, c'est une sorte de serpent de mer dont on signale l'apparition depuis plusieurs années maintenant, apparition qui provoque régulièrement quelques mouvements de gréves et d'humeurs chez une population qui a fait de la conduite délictueuse une sorte d'art de vivre, sans vraiment prendre conscience que c'était essentiellement un art d'en mourir…

Nouvelles règles !
Mais ce coup-ci, apparemment c'est la bonne, et la réforme devrait-être mise en œuvre au tout début du mois d'octobre. L'occasion bien entendu pour le magazine Actuel, bien connu de nos fidèles lecteurs-z-et-trices, de sortir un supplément illustré sur les nouveautés du permis de conduire. Au niveau innovation, nous avons donc le permis renouvelable tous les dix ans, sur avis médical… et comptant 30 points, plus faciles à perdre qu'à gagner !
Nouveau droits !
Nos amis automobilistes bénéficieront en contrepartie de nouveaux droits, essentiellement celui de pouvoir demander la preuve photographique du délit au représentant de la Sécurité Publique qui lui en ferait le reproche, ainsi que celui de régler ses prunes par chèque, dispositif censé nous protéger de la corruption, autre fléau endémique des routes du coin.

… du travail de pros
Dernière nouveauté, l'instauration d'un permis spécial "pros". Il est vrai que le professionnel de la route marocain se distingue fréquemment par un comportement encore plus absurde que celui du simple amateur. La philosophie générale étant que le code de la route, c'est bon pour ceux qui savent pas conduire, et que des manifestations de l'autorité comme des sens interdits, des feux rouges ou des sens giratoires sont des entraves intolérables à la liberté…

Maintenant, peut-être qu'un peu de légalisme, à tous les niveaux de la société ne ferait pas de mal, sans toutefois verser dans l'excès

vendredi 10 septembre 2010

Autant en emporte le vent

Le 25 juin dernier, je me trouvais en grande (?) conversation avec quelques cybercamarades, quand, pris d'une soudaine inspiration, je suis allé faire le tour des alentours histoire d'en ramener quelques photos, qui, à coup sûr plairaient à l'ami Padraig, grand amateur d'éoliennes.


Il se trouve que le quartier de l'Oasis, dans la belle ville de Casablanca, recèle encore quelques belles pièces. En effet, si nous sommes maintenant en plein tissu urbain, il n'y a pas si longtemps le coin était périphérique voire banlieusard, et il subsiste ici et là quelques ilots de ruralité, et quelques puits en fonctionnement… Il va sans dire que cet habitat rural, a tendance a se transformer en habitat précaire à grande vitesse, voire à bidonvilliser dans les coins à l'abri des regards.

 Mais j'aime le parfum qui se dégage des petites demeures coloniales à l'architecture parfois surprenante d'occidentalité. Petits anachronismes mécaniques qui brassent mollement un air nostalgique et désuet.

(et pourtant elle tourne)
Au coin d'une rue j'en repérais une, mais, mauvaise lumière, mauvais angle, pas moyen d'immortaliser l'engin, qui disparait derrière une grande bâtisse, ou est masqué par la végétation.
La grande bâtisse en question, je passe devant depuis longtemps et le peu qu'on en voit derrière de hauts murs m'évoque toujours ces lieux ou, accompagnés de quelques jésuites, nous allions, joyeux pensionnaires pré pubères, nous adonner en bande à quelque récollection. Sans doute le volume du bâtiment associé au fait que dans les parages immédiats se trouve l'Église du Carmel St. Joseph, de la même époque, à première vue, ou au moins de la même couleur.
Mais ce jour là, la décrépitude du lieu est d'autant plus frappante que le mur d'enceinte a perdu sa partie haute, récemment démontée. J'en profite pour jeter un œil.


Et là, je découvre émerveillé un jardin luxuriant bien que négligé, mêlant des influences andalouses et anglaises, un petit écrin botanique en terrasses cloisonnées, surveillé par une grenouille vernissée. Clic clac.
Mais surgit tout à trac un type, gardien du paradis, et clairement pas disposé à me faire visiter les lieux. Je me replie en adoptant un air dégagé de circonstance.

Ce matin, j'ai appris l'histoire de cette maison.
C'était la dernière demeure d'Auguste Cadet, un des plus grands architecte de Casablanca, bâtisseur entre autre, et avec d'autres du fameux quartier des Habbous (spécialement la Mahakma) que les touristes prennent souvent pour un quartier traditionnel, tellement il est emblématique du style "marocain". Il faut dire qu'Auguste Cadet était très imprégné, influencé et respectueux du style local. Sa maison était d'ailleurs un hommage à l'architecture hispano-mauresque, une sorte de manifeste, de compilation de ces styles. À sa mort, il l'a légué à l'Académie d'Architecture… Française. Qui l'a revendue à je ne sais qui.

Avant hier, une nouvelle ouverture dans le mur est apparue…


…et tout à l'heure, nous nous sommes retrouvés, à l'appel de l'association Casa Mémoire, une petite trentaine, à contempler le paradis devenu enfer.

Certains voulaient chercher "la grenouille", mais il nous était interdit d'entrer.

Apparemment, j'ai pris la dernière photo de "la grenouille" à son poste.

Ce qu'il reste dudit poste de surveillance se situe, sur la photo ci contre, à peu prés entre le b et le l de mon filigrane, un peu au dessus.

J'en ai profité pour photographier l'éolienne, on la voit vachement mieux maintenant. Faudrait pas perdre la trace de cette époque… de cette culture.

samedi 28 août 2010

Lettres de Casablanca

Comme le Port-Salut, c'est marqué dessus

Oasis
Mers Sultan
Précision : je n'ai jamais vu l'horloge fonctionner. Beauséjour

SSuperbe. Maârif
Old Chevy's never die. Marché central
Flanc blanc sur flanc jaune. Roudani
Agonie ( à vectoriser un de ces quatre)
Calligraphie contemporaine. Roudani
Bessoneau, marché Central, en voie de disparition

Cliquer fait grandir.
Les images.

C'est pas de la nostalgie, c'est de la mémoire.
;-)

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